Aïe, aïe, aïe
oranges pourries !

Pourquoi les oranges arrivent-elles parfois pourries ?

“Cela vous est sûrement arrivé aussi” (“sarà capitato anche a voi"), disait la chanson italienne...
Il a dû arriver à tous les groupes de trouver à l’arrivée de la livraison quelques fruits recouverts de cette fameuse moisissure bleue rendant les oranges immangeables...
Tout d'abord, sachez que nous faisons, dès la phase de tri, tout notre possible pour éviter ce genre d'incident. D’ailleurs, nous chargeons toujours plus les caisses afin d'anticiper d'éventuelles pertes.
Ainsi, durant toutes ces années, tous les groupes ont reçu quelques centaines de kilo de produits gratuits.
Et lorsque la quantité de produits abîmés est importante, cela est désagréable pour vous et pour nous...
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Les causes :

Tout d'abord, beaucoup d'entre vous savent que les agrumes du commerce sont non seulement protégés par des cires synthétiques mais aussi traités à l’aide de divers fongicides et produits toxiques. On vous déconseille donc de faire de la confiture avec l’écorce de ces fruits !
Ces oranges sont protégées et "impérméabilisées"; quant aux nôtres, elles sont brutes, telles que l'arbre nous les as offertes !

Le dérèglement climatique : en ville, nous souffrons d'un climat déréglé et à la campagne les plantes ne nous comprennent parfois plus : "c’est l’hiver mais on se croirait au printemps !” La plante pense qu'il est alors temps de pousser lorsque cyclones, pluies torrentielles, gel, grêle arrivent à l’improviste.
Il suffit que la peau possède un tout petit trou - presque toujours invisible à l'œil nu - souvent causé par le vent et le frottement des branches sur le fruit pour que la moisissure commence à se former. Si ce petit trou est détecté lors du tri, le fruit est immédiatement écarté. S’il n’est pas détecté au moment du tri et qu’il y a de l’humidité, le fruit abîmé commencera à moisir rapidement. Les oranges que nous ne pouvons pas commercialiser sont vendues à l'industrie qui les transforme en jus d’orange. Le producteur ne gagne donc rien sur ces oranges-ci, parce que le Consortium doit payer l’opération du tri de ce produit “perdu”. Quant aux fruits dont ne veut pas l'industrie, nous les envoyons au compost …

Il est important pour nous de savoir lorsque vous n’êtes pas satisfaits et tout le monde ne réagit pas de la même manière. Il y a ceux qui nous le font légitimement remarquer et nous avons toujours été prêts à compenser le préjudice subi soit en échelonnant la facture, soit en envoyant des produits gratuits.
D'autres groupes font quelques calculs : si nous avons reçu environ 500 g de produits supplémentaires par caisse et que nous avons demandé 25 caisses, nous avons déjà reçu une caisse gratuite.
En tous cas, nous voulons toujours que les groupes paient ce qui est juste. L'essentiel est que la relation entre ceux qui cultivent et ceux qui consomment  demeure transparente et sincère. Alors, chaque fois que vous ne serez pas satisfait, pour une raison ou pour une autre, n’hésitez-pas à nous en parler ! Loin de nous évidemment l’idée de vouloir vous duper.D’ailleurs, au sein de la même livraison, il arrive que certains groupes reçoivent des fruits abîmés et d’autres non et on ne sait souvent pas comment l’expliquer. En tous cas, si vous voyez un fruit mal en point, sortez-le de sa caisse et mettez-le dans un endroit frais et sec.

À une époque où l’on consomme souvent sans se poser de question sur le travail qui se cache derrière le produit, nous sommes fiers qu'au sein de l'économie sociale et solidaire, les participants des GAS fassent preuve de compréhension.
De notre côté, nous redoublons d'efforts pour que les mauvaises surprises se produisent le moins souvent possible !

Merci de votre collaboration,
Barbara